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Il y a peu, j’entamais le récit de ma quête de bien-être post-trentaine. Mes copines et moi avions filé dans le meilleur spa du coin : le hammam de la mosquée de Paris. Pendant que ça chantait et que ça se frottait le dos, nous n’hésitions pas longtemps avant de tomber nos vêtements. Une douche et un bain de chaleur plus tard, nous étions là, à nous badigeonner de savon noir.
30 ans : peau neuve
L’un des multiples avantages du hammam, c’est qu’entre ses murs de mosaïques, le temps s’arrête. On est comme suspendue dans une torpeur enveloppante, sans fin. On ne voit plus l’extérieur. Seuls les ressentis importent. Celui de l’application du savon noir sur l’ensemble du corps est intense, par exemple. On enduit sa peau mouillée d’une couche épaisse qui facilite l’automassage d’ailleurs. Lorsqu’on est accompagnée, on demande à la copine d’en appliquer dans le dos. C’est l’occasion d’entrer dans le vif dans la détente en profitant de quelques pressions sur les nœuds musculaires.
Le savon noir et la chaleur humide préparent la peau au gommage. Les cellules mortes s’attendrissent. Si bien qu’au moment de passer sous le gant de crin des spécialistes du hammam, on a l’impression de muer, de faire peau neuve, d’avoir perdu plusieurs dizaines de grammes d’épiderme défraîchi. On saute à nouveau sous la douche afin de se débarrasser des nombreux résidus de peaux mortes. Légère, on file ensuite se faire masser avec de l’huile d’argan. Histoire d’hydrater ce corps tout neuf.
La fin de la journée ? On la passe à se prélasser sur un matelas, sirotant un thé à la menthe et dégustant les fameux makrouds repérés à l’arrivée. Le résultat : un corps et un esprit relaxés. De quoi entamer correctement cette nouvelle décennie.