Les roses rouges de la fashion week londonienne

Récit d’un pèlerinage artistique dans les ruelles sinueuses de The Big Smoke, en territoire punk.

Cette année, la tendance est au rouge carmin et aux roses pâles des fleurs britanniques. Pas très punk me direz-vous ? Eh bien oui. Sur les traces des Damned, le New Rose des collections anglaises est on ne peut plus radical, sans jamais perdre en volupté, qu’il s’agisse du vestiaire masculin ou féminin. Les créateurs s’inspirent des coupes grunges des années 90 tout en affichant un goût très libre pour le style preppy-élisabethain dans un melting-pot incomparable, qui assume sa sensibilité à fleur de peau. C’est aussi ça être punk, on ose la douceur exacerbée.

On applaudit le goût pour les couleurs printanières et explosives du duo formé par les Meadham Kirchhoff qui libère la vêture de ses conventions esthétiques. On aime aussi la collection des élèves de la Kingston University, qui, sur des vêtements résolument post-punk-nineties, arborent de proéminentes étoffes aux motifs tartans des nations du Union Jack, dans une collection catégoriquement british.

Emilio de la Morena, lui, choisit de raviver avec audace les fièvres eighties des mille et une nuits d’Ibiza, tout en roses lumineux et rouges éclatants. Sa collection est définitivement la plus accessible au quotidien. On s’inspire en préférant les drapés légers, les roses poudrés, les rouges puissants. Pour compléter ce look, on choisit les longs colliers scintillants aux formes orientales des magasins de bijoux fantaisie.

Pour toujours plus de folie londonienne, God save the Queen.