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« #iammorethanadistraction », soit « je suis plus qu’une distraction » en français, est le hashtag lancé par de jeunes américaines au début du mois de juin pour protester contre le «sexisme ordinaire » qui s’installe jusque dans leurs écoles.

Lorsque l’été arrive, la ronde des robes et autres top légers revient avec lui (je vous conseille d’ailleurs d’aller faire un tour sur la boutique de lingerie et vêtements sexy en ligneJe Te Love). Mais cela ne plait pas à tout le monde, surtout aux États-Unis où l’état d’esprit y est bien plus puritain et guindé qu’en Europe. En témoigne une nouvelle règle en vigueur dans les écoles, celle du « Fingertip ». En quoi ça consiste ? Les jeunes filles ne sont pas autorisées à porter un short ou une jupe si ceux-ci arrivent plus haut que les doigts de la main lorsque le bras est tendu contre la cuisse. Si les élèves transgressent le code elles peuvent être renvoyées chez elles ou contraintes de porter le « t-shirt de la honte » et ainsi à être stigmatisée durant toute une journée de classe. Les équipes éducatives se justifient en arguant que le port d’un short ou d’une jupe courte perturbe la classe et ne permet pas aux élèves d’être dans un environnement propre à l’apprentissage.

Agacés par les excès de la réglementation, 500 élèves (garçons et filles) ont signé une pétition pour protester contre la banalisation de la représentation du corps féminin comme une distraction pour le sexe opposé. Les mères se mobilisent aussi : pour elles leurs filles sont plus que des distractions pour garçons (d’où le nom du mouvement sur Twitter) et elles n’hésitent pas à poster des photos de leurs enfants dans les tenues ayant créé l’objet du scandale dans leurs écoles. Et dans ces photos rien de bien choquant. On y voit des gamines de treize-quatorze ans dans de petits shorts colorés à la longueur et au style parfaitement respectables. Vous voulez encore plus surprenant ? Certaines écoles n’acceptent même pas les leggings, les considérant aussi comme trop outrageants.

Les jeunes filles n’en peuvent plus d’être considérées comme des sources de problèmes juste parce que les garçons sont supposément attirés par leur corps, comme des animaux ne pouvant se retenir. Ce mouvement fait échos à celui de « Yes All Woman » né il y a quelques mois après la tuerie de Santa Barbara, le tueur ayant auparavant multiplié les vidéos de logorrhées sexistes.