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Le spornosexuel, ça ne vous dit rien ? Selon certains journalistes, il désigne pourtant le mâle nouvelle génération ! Pour d’autres, il s’agit juste d’un buzz éphémère… Alors, cliché erroné ou vision du futur ? Pour en juger, encore faut- il savoir à quoi cela correspond exactement.

Vu dans le Telegraph

« Spornosexuel, c’est quoi encore ce charabia ? » Voilà ma première réaction à la vue de ce mot sur la Toile. La deuxième ? En chercher la signification bien sûr. Le mot « spornosexuel » vient d’une contraction entre les mots sport, porno et sexuel. Il vient d’être inventé par le journaliste anglais Mark Simpson. Bien que ce soit son article dans le journal britannique, c’est le Telegraph qui a porté ce concept au grand jour. Cela fait quelques mois que Simpson parle sur son blog de la mort du métrosexuel au profit du spornosexuel.

Il peut en effet se permettre de tuer le métrosexuel puisqu’il en est aussi le créateur. Et oui ! En 1994, Simpson frappait un grand coup en proposant une définition de l’homme moderne censée le libérer. À l’époque, et encore aujourd’hui, il s’agissait de définir un homme prenant soin de lui à grand renfort de produits de beauté et de shopping. Avec le spornosexuel, le temps ne serait plus à l’entretien de l’apparence mais à l’entretien du corps lui-même. Bodybuilding et tatouages sous lingerie pour homme sexy… Il travaille son corps afin d’en faire un « produit à la mode » (comme le dit lui-même Simpson) et surtout de se faire désirer. Sa tenue idéale serait les sous-vêtements, en somme.

Des muscles et c’est tout ?

Le spornosexuel s’affiche sur tous les réseaux sociaux voire même à la télé. Simpson a effectivement été grandement inspiré par les émissions de télé réalité britanniques regorgeant de représentants du sporno tels que Dan Osborne (les filles, attention les yeux). Pour beaucoup, ce concept représente le summum de la bêtise puisque, si le métro était un homme aimant se cultiver, le sporno ne cherche pas à entretenir son esprit. Alors le spornosexuel, on valide ou pas ?

Pour ma part, je reste partagée. Qui n’a jamais eu envie d’un mec musclé à qui le boxer ou le string siéent parfaitement ? Mais le sporno est aussi l’archétype de l’égocentrisme, l’homme objet que l’on accroche à son bras pour un temps limité. Limitée, la portée de ce mot l’est aussi un peu car, si le concept de métrosexuel a permis à l’homme d’assumer sa part de féminité et de sophistication, celui de spornosexuel semble un peu vide et surtout dénué de but. Le sporno, s’il existe vraiment, est un homme heureux de sa situation, à qui la définition de Simpson n’apportera rien.