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De plus en plus de services proposent des locations de voiture avec chauffeur, quand les gens ne prennent tout simplement pas le bus/métro ou le vélo. En faisant cet étonnant constat au détour d’une discussion avec une amie tandis que nous sirotions agréablement un mojito sur une terrasse parisienne (accompagné de saucisson corse pour un mélange peu raffiné, mais passons), je me suis dit…mince quoi…c’est devenu ringard de conduire ?

Une chose est sûre, ça ne l’était pas dans les années 1980. Au contraire même, posséder une voiture était une sorte de Saint-Graal, un rêve que l’on n’effleurait que du doigt si on était trop jeune ou trop dépensier pour économiser et repartir un an plus tard avec sa petite tuture. Qu’il s’agisse d’une Fiat Panda, d’une Renault 25, d’une Peugeot 205, voire d’une Audi Quattro, posséder une voiture c’était…exister ! C’était devenir quelqu’un, asseoir sa légitimé sociale. Accessoirement ça permettait de rouler, mais ça, bon, c’était presque secondaire. Avoir une voiture c’était s’affirmer en tant que personne.

Mais aujourd’hui, les règles ont changé, vous ne trouvez pas ? Les gens font tous la gueule en voiture. Et surtout, tout le monde en a une (de voiture, et de gueule aussi ma foi). Avoir une voiture est devenu une étape obligatoire, non pas pour se la raconter auprès des copains, mais pour dire que l’on est quelqu’un…de normal, quoi. Un mec/une nana comme les autres, qui n’a pas la prétention d’avoir une voiture mais au moins celle de ne pas être en marge de la société. Et qui, en plus, peut trouver du boulot (n’osez pas vous présenter à Pôle Emploi sans permis B) ! Conduire semble se faire sans plaisir maintenant, tant c’est devenu commun dans notre culture. Inversement, tout le monde veut aujourd’hui posséder le dernier smartphone à la mode. Ça peut paraitre fou, je vous l’accorde. Mais bon, d’un côté, qui se vante de porter une paire de jeans aujourd’hui ? Personne. Alors que les premiers à en avoir ont dû se la péter sans commune mesure.