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Les défilés de la fashion week l’affirment, l’automne-hiver 2016-2017 sera osé. On compense une vêture rigide par des bijoux monumentaux inspirés du meilleur des eighties. Alors, si vous avez conservé les improbables créations de cette période bénie, c’est l’occasion de les ressortir, car cette année on ose ! On ose les plumes, on ose l’or, on ose l’ethnique chic monumental ! Pour les épaulettes vues chez Saint Laurent, on vous recommande de vérifier votre type morphologique avec votre conseillère en image.
Too much pour beaucoup, on refuse souvent aux années 80 les honneurs vestimentaires et musicaux. Trop commerciales pour être vraiment arties, trop mainstream pour être porteuses de valeurs progressistes, dit-on. C’est une erreur. D’un point de vue social, aucune époque -si ce n’est celle des années folles du début du siècle dernier- ne peut prétendre concurrencer les progrès acquis par la musique volontairement commerciale des années 80. On y libère le corps des femmes, on y envie les rythmes des communautés afro-américaines, et on danse toute la nuit sur des tempos célébrant une homosexualité décomplexée. Les bardes du disco étaient pour sûr d’obscures éminences grises au service des communautés oppressées de la société !
Et c’est un acte presque politique dans cette période trouble que d’honorer par sa tenue, et ses bijoux, la délicieuse époque que fût celle des eighties. Lors d’un précédent article, je vous conseillais déjà les créations du talentueux Emilio de la Morena, qui s’inspire des nuits folles d’Ibiza. Aujourd’hui, dans la même veine très pailletée, on met en avant les colliers en fleurs de cristal de Dolce & Gabbana, et le charme assumé des parures tribales d’Etro, qu’on porte de jour, pour plus de panache. Question budget, on opte pour des bijoux fantaisie de qualité, qui reprennent sans la dénaturer l’ambiance des défilés de la fashion week parisienne.