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Night Call est le dernier film de Dan Gilroy et son premier en tant que réalisateur. Sexy Tout Court vous en dit plus sur une œuvre époustouflante qui vous plonge au cœur de la nuit hollywoodienne.
Le titre américain, Nightcrawler, se rapproche beaucoup plus du réel propos du film. Ne vous laissez pas impressionner par la bande annonce un brin convenue et le marketing assez racoleur des affiches qui indiquent « par les producteurs de Drive » ou « inspiré de Kavinsky », Night Call est une œuvre unique et réussie sur tous les plans.
On admire la prestation de Jake Gyllenhaal qui campe un anti-héros sociopathe nommé Lou Blooms. Celui-ci revend aux chaines de télévision locales les faits-divers ultra-violents qu’il filme dans la nuit artificielle du Los Angeles contemporain. Le jeu de cet acteur est toujours juste et ne tombe jamais dans la caricature qui voudrait faire de son personnage un monstre inhumain.
D’autre part, le travail du directeur de la photographie, Robert Elswit, est impressionnant. On ne peut manquer les hommages répétés aux tableaux de Hopper au travers d’une vision objective et froide de la scène américaine. Les plans larges et le traitement d’égal à égal des personnages et de leur environnement urbain servent le propos critique d’un film qui dénonce avant tout les dérives de la société angeline dans laquelle les médias ont renoncé à leur rôle informatif au profit d’une surenchère perverse de l’horreur.
Je ne peux que vous recommander ce film à qui l’on prédit déjà d’être le grand gagnant des prochaines récompenses cinématographiques. Quant à moi, je n’ai pu m’empêcher de mettre en fond d’écran les superbes plans du Los Angeles de Robert Elswit. Cette ville fascinante fera d’ailleurs l’objet d’un prochain article. Un grand merci, à ce propos, à BricoMac, une société spécialisée dans la reparation Mac en région parisienne, qui à réparé l’écran de mon ordinateur au pied levé et pour trois fois rien.
À bientôt pour de nouveaux billets cinéphiles !