Categories Culture

N’hésitez pas à voir et revoir le documentaire d’Arte sur Arte +7 « Princesses, Pop Stars & Girl Power » qui pose cette question : « La Girl Culture est-elle un ramassis de clichés sexistes et réducteurs, ou bien la reconnaissance d’une féminité trop longtemps méprisée ? » Le documentaire, en bref, partie 1.

Pourquoi les filles aiment le rose ?

Que les filles aiment le rose, franchement, ça n’a jamais fait de mal à personne. Cependant, en devenant l’attribut des petites filles, le rose a réduit leur panel de couleurs. Il ne s’agit bien évidemment pas d’une injonction génétiquement programmée, puisque le rose n’est historiquement pas attribué aux femmes, mais aux hommes. Un revirement s’opère à partir des années 50, pour une raison encore mystérieuse. Le rose devient un symbole de féminité.

Les jeunes femmes d’aujourd’hui passeraient en moyenne 10 heures par jours à consommer des médias. Ceux-ci véhiculent presque tous les mêmes codes vestimentaires et sociaux. Ce sont ceux de la Girl Culture. Et si celle-ci représente l’un des marchés les plus rentables au monde, c’est parce qu’elle exploite le désir naturel des enfants à exposer leur identité sexuelle. Se parer de bijoux et de rose afin de signifier son appartenance au genre féminin n’est pas un mal en soi (moi-même, comme vous l’avez peut-être compris, j’adore les bijoux fantaisie !) mais ce modèle (celui, finalement, des princesses Disney) ne devrait pas être le seul présenté aux jeunes filles. Celles-ci devraient pouvoir aussi s’identifier à des femmes telles que Frida Kahlo et Simone de Beauvoir, par exemple. Elles ne rejetaient ni les accessoires fantaisie ni la vêture féminine, mais elles les portaient sans chercher à travestir les individus qu’elles étaient.

De plus, les chercheurs observent que plus les filles sont exposées aux médias, plus elles prennent soin de leur apparence. Aussi, les adolescentes les plus coquettes auraient moins d’ambition professionnelle, et auraient plus tendance à être déprimée à l’âge adulte. Peut-être parce qu’elles ne développent pas  assez leur identité personnelle au travers d’autres activités.